Votre image est une donnée personnelle. Vous avez donc un droit sur son utilisation et vous pouvez vous opposer à sa conservation ou sa diffusion publique sans votre autorisation, sauf cas particuliers. Si ce droit n'est pas respecté, vous pouvez obtenir réparation du préjudice auprès des tribunaux.
Les images peuvent être des photos ou des vidéos sur lesquelles vous apparaissez et êtes reconnaissable, quel que soit le contexte : vacances, événement familial ou professionnel, manifestation culturelle, politique ou religieuse...La reproduction ou la diffusion de ces images doit donc respecter les principes du droit de la vie privée et du droit à l'image. Toute atteinte au droit à l'image constitue une violation de la vie privée. Certaines images ne nécessitent pas d'autorisation des personnes photographiées. Il s'agit par exemple :
- d'images d'événements d'actualité qui peuvent être publiées sans l'autorisation des participants au nom du droit à l'information (image de journalisme) ou de création artistique,
- d'images de personnalités publiques dans l'exercice de leur fonction (par exemple, les hommes politiques) à condition de les utiliser à des fins d'information,
- d'images illustrant un sujet historique...
Pour les personnes mineures
Avant utilisation de l'image d'un mineur, l'autorisation des parents (ou du responsable) doit obligatoirement être obtenue par écrit. Il n'y a pas d'exceptions possibles (même pour le journal et l'intranet de l'école).
Le droit d'auteur en France est régi par par la loi du 11 mars 1957 et la loi du 3 juillet 1985, codifiées dans le code de la propriété intellectuelle.
Le droit d'auteur couvre donc toute création de l'esprit, qu'elle soit une oeuvre littéraire (livres, journaux, pièces de théâtre, logiciels, site web, etc.), une oeuvre d'art (peinture, sculpture, photographie, image infographiée, architecture, etc.), une oeuvre musicale ou audiovisuelle, dès lors qu'elle est matérialisée, originale et qu'elle est l'expression de la personnalité de l'auteur. Ainsi ne tombent pas sous la protection du droit d'auteur les créations de l'esprit purement conceptuelles telles qu'une idée, un concept, un mot du langage courant, ou une méthode.
D'après les article L.111-1 et L.123-1 du code de la propriété intellectuelle, l'auteur d'une oeuvre de l'esprit jouit d'un droit de propriété exclusif dès sa création, sans nécessité d'accomplissement de formalités (dépôt ou enregistrement), pour une durée correspondant à l'année civile du décès de l'auteur et des soixante-dix années qui suivent, au bénéfice de ses ayants-droits. Au-delà de cette période, les oeuvres entrent dans le domaine public. Toutefois, en cas de litige, il est nécessaire de pouvoir apporter une preuve de l'existence de l'oeuvre à une date donnée, soit en ayant effectué préalablement un dépôt auprès d'un organisme habilité, soit en ayant rendu l'oeuvre publique et en étant en moyen de le prouver.
Limites
Des exceptions existent tout de même lorsque l'oeuvre est divulguée, c'est-à-dire que l'auteur ne peut s'opposer à :
- la représentation privée et gratuite dans un cercle de famille ;
- la copie ou reproduction réservée à un usage strictement privé du copiste ;
- la publication d'une citation ou d'une analyse de l'oeuvre, dans la mesure où celle-ci est brève et justifiée par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information, de l'oeuvre ;
- la parodie et la caricature.
Internet est un média puissant. Vous pensez peut-être qu’en tant que particulier, vous n’êtes pas concerné par le principe d’e reputation. À divers niveaux, cela peut affecter la vie personnelle et professionnelle du particulier, qui se voit exposé, ce qui peut avoir des répercussions dans plusieurs domaines de sa vie quotidienne. La plupart du temps, le particulier est maître de sa réputation web, mais ce n’est pas une généralité. Certains sont également victimes de harcèlement, de diffamation, d’émissions d’informations calomnieuses mettant à mal leur intégrité et leur crédibilité.
Le rapport entre e-reputation et recrutement est également important à considérer. D’après certains rapports, 70% des recruteurs utilisent le web pour partir à la pêche aux informations concernant les candidats. Cela peut avoir un effet radical sur la perception de ceux-ci, par ces directeurs des ressources humaines curieux, souhaitant se faire une idée des individus postulants. Ainsi, on doit veiller à sa e reputation Facebook notamment, puisque le réseau social est fortement plébiscité et très révélateur. On y trouve des informations parfois en “libre-service”, et malheureusement, certains peuvent s’en servir contre vous.
Au niveau personnel
Rechercher des informations concernant une personne en particulier n’est pas rare, même entre particuliers. Ainsi, lorsque l’on rencontre quelqu’un, on va être tenté de jeter un oeil à son profil sur les réseaux sociaux. La e-reputation facebook est effectivement très simple à vérifier, puisqu’il suffit généralement de taper le nom et le prénom de la personne concernée pour obtenir de précieuses informations. Photos, écrits en tous genres, partages, avec les publications publiques, il est possible d’en apprendre beaucoup sur quelqu’un. Personnellement donc, cet élément peut avoir des répercussions. Google est également une mine d’informations sur les particuliers, par le biais de sites web et publications en tous genres. Avez-vous déjà essayé de vous rechercher sur le net ?
Gérer sa e-réputation en 7 clics
Des exceptions existent tout de même lorsque l'oeuvre est divulguée, c'est-à-dire que l'auteur ne peut s'opposer à :
Soyez toujours en veille
"Le première réflexe est de googliser son propre nom pour voir et lire ce qui circule à votre sujet", prévient Vincent Giolito, directeur du site NouvelleCarrière. Vérifiez régulièrement tout ce qui ressort, y compris les images et les commentaires dans les groupes de discussion. "Si les résultats qui apparaissent en premières lignes sont une photo peu flatteuse ou une critique acerbe du monde de l'entreprise rédigée à l'époque où vous pensiez encore vivre sans travailler, c'est un problème", note Aymeric Vincent, spécialiste du recrutement 2.0.
Faites le ménage
Tentez de supprimer les contenus négatifs qui nuisent à votre réputation telles que les images désopilantes mises en ligne par un "ami" mais qui ne feront pas rire un employeur. Si besoin, contactez le gestionnaire du site concerné, et s'il s'agit d'une atteinte à votre droit à l'image ou à votre vie privée, vous pouvez déposer plainte à la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés).
An-ti-ci-pez
Comme il est donc difficile, sinon impossible, de se débarrasser d'une image, d'une vidéo ou d'un commentaire qui vous nuirait, mieux vaut anticiper ! D'abord en veillant à la confidentialité de toutes les informations qui vous concernent. Par exemple, ne rendez pas accessibles vos albums photos qui concernent votre vie privée. Il n'est pas nécessaire qu'un recruteur admire vos exploits de fin de soirées. Sur les réseaux sociaux, Facebook en tête, ajustez régulièrement vos paramètres de confidentialité, changez souvent de mot de passe pour éviter le piratage et désinscrivez les "amis" FB que vous n'avez jamais rencontrés et qui pourraient utiliser vos données privées...
Soyez présents sur les réseaux
Plus vous êtes présents via les réseaux, par exemple en mettant à jour régulièrement votre profil LinkedIn ou en twittant/retwittant souvent, mieux vous serez référencé. Mais attention : réfléchissez avant de cliquer. Vous devez évidemment maîtriser vos discours, notamment en évitant les commentaires inappropriés sur Twitter, en vous abstenant de dénigrer votre futur ou ex-employeur sur les forums... L'important est d'être toujours conscient de ce que vous partagez. Et que votre identité numérique soit cohérente avec votre CV en ligne.
Faites-vous connaître sur les blogs ou forums spécialisés
Il est intéressant de contribuer à d'autres blogs ou à des forums qui parlent des domaines professionnels qui vous attirent – sans jamais oublier de mentionner l'adresse de votre blog. "Le simple fait de participer à une conférence sur son futur secteur d'activité est une occasion de valoriser son profil professionnel, explique Éric Hauptmann, du cabinet de recrutement Solution RH. En s'inscrivant en ligne, on laisse une trace de soi positive, une preuve de l'intérêt qu'on porte à un sujet. Si en plus, à l'issue de la conférence, on rédige pour son blog un article qui résume ce qui s'y est dit, on valorise davantage son image."
Souriez, vous êtes sur le Web !
Le Web c'est d'abord de l'image... Conséquence : en plus de faire attention aux images de vous que vous partagez notamment sur Facebook, soignez vos photos en public. "Votre photo de profil du LinkedIn ou Twitter doit être cadrée serrée, avec une image pro et souriante !" insiste Vincent Giolito.
Distinguez vie perso et vie pro
"Que ce soit sur son blog ou sa page perso, estime Fadhila Brahimi, coach spécialisée en personal branding, "il faut distinguer le contenu qui relève de la vie publique, auquel pourra accéder un recruteur, et ce qui relève de la vie privée, réservé aux amis et à la famille." Même constat pour Éric Hauptmann, du cabinet de recrutement Solution RH : "Si vous tenez vraiment à avoir une page sur Facebook pour y insérer vos photos de vacances et des commentaires sur vos dernières virées entre potes, faites-le en utilisant un pseudo. Le mélange des genres entre profils privés et professionnels n'est pas conseillé."
Aymeric Vincent met également en garde : "On parle beaucoup de Facebook, mais Twitter peut être beaucoup plus dangereux pour les candidats. L'immédiateté et la brièveté des messages peuvent laisser penser que l'envoi de message est sans conséquence, mais c'est un leurre. Tout le monde peut accéder aux messages postés." Son conseil : "Mieux vaut privilégier, là aussi, les échanges sous pseudo."
Mais attention à ne pas céder à la paranoïa, estime pour sa part Vincent Giolito, qui précise : "Si vous êtes pro avec les réseaux professionnels, vous pouvez tout à fait vous construire une belle e-réputation tout en gardant la possibilité de vous exprimer à titre personnel." Enfin, n'imaginez pas que les recruteurs soient à l'affût de la moindre expression personnelle qui nuirait à votre réputation...
Bienvenue dans le monde de l’e-reputation ! Eh oui, sur le marché ô combien ouvert du numérique, il n’est pas très indiqué de laisser des traces ou des informations qui peuvent nuire, justement, à la réputation de l’entreprise. Un nettoyeur web se chargera donc de prévenir les éventuels écueils et de mieux gérer la communication sur la toile. Un métier dans l’ère du temps.
Avec le client ou l’entreprise, il établit un diagnostic et propose une stratégie pour améliorer l’image et la réputation numérique de son interlocuteur. A l’affut de toutes les informations positives ou pas qui circulent sur la toile, il veille à gérer son contenu et, le cas échéant, à le remplacer par d’autres commentaires ou informations susceptibles d’être mis en avant. Très à l‘aise avec les outils de référencement, il scrute les moteurs de recherche et aussi les forums.