On considère une expérience aléatoire, d'univers associé Ω, muni d'une loi de probabilité P.
- \(P_A(B)=\cfrac{P(A\cap B)}{P(A)}\) se lit "probabilité conditionnelle de B sachant A".
- \(P_A(A)=1\), sachant que A est réalisé, donc la probabilité que A se réalise est 1.
- En situation d'équiprobabilité, on a : \(P_A(B)=\cfrac{\text{nombre d'éléments de }A\cap B}{\text{nombre d'éléments de }A}\).
- \(P(A\cap B)=P_A(B)\times P(A)=P_B(A)\times P(B)\).
Le tableau ci-dessous donne le nombre d'élèves reçus au baccalauréat dans une classe de terminale.
Reçu Non reçu Total Filles 18 1 19 Garçons 13 3 16 Total 31 4 35 On choisit un élève au hasard.
- La probabilité que l'élève soit reçu (R) sachant que l'élève est une fille (F) : \(P_F(R)=\cfrac{P(F\cap R)}{P(F)}=\cfrac{18}{19}\)
- La probabilité que l'élève soit une fille (F) sachant que l'élève est reçu (R) : \(P_R(F)=\cfrac{P(R\cap F)}{P(R)}=\cfrac{18}{31}\)
De nombreuses situations peuvent être modélisées par un arbre à deux niveaux comme celui ci-contre où A et b sont deux événements de Ω avec P(A)≠0. Sur chaque branche, on reporte la probabilité associée. On obtient ainsi un arbre pondéré.
Le principe multiplicatif dans un arbre s'appuie sur l'égalité suivante :P(A∩B) = P(A) × PA(B)
Dans une maison de retraite, 95% des pensionnaires sont vaccinés contre la grippe. On observe que 15% des personnes vaccinées ont été atteintes par la maladie et que 65% des personnes non vaccinées ont été atteintes par le maladie.
On appelle V l'événement, "la personne est vaccinée" et M l'événement, "la personne est malade". La situation peut être représentée par l'arbre pondéré ci-dessus :Avec l'énoncé, on a : P(V)=0,95 ; PV(M)=0,15 et PV(M)=0,65.
On en déduit que : P(V) = 1-P(V)= 1-0,95 = 0,05 ; PV(M) = 1-PV(M) = 1-0,15 = 0,85 et PV(M) = 1-PV(M)= 1-0,65 = 0,35.
- On dit que deux événements A et B sont incompatibles (ou disjoints)lorsqu'on a : A∩B=∅, c"est-à-dire A et B ne peuvent pas se produire simultanément.
En effet, pour tout événement A de probabilité non nulle, on a :
- A ∩ A = ∅
- A ∪ A = Ω
- Pour tous événements A et B avec P(A)≠0, P(A ∩ B) = P(A) × PA(B).
La formule des probabilités totales peut donc s'écrire sous la forme :
P(B) = P(A1) × PA1(B) + P(A2) × PA2(B) + ... + P(An) × PAn(B). - Soit A un événement d'un univers Ω de probabilité distincte de 0 et 1.
Pour tout événement B, on a :
P(B) = P(A ∩ B) + P(A ∩ B) = P(A) × PA(B) + P(A) × PA(B).
En reprenant l'arbre pondéré de l'exemple précédent :
La probabilité qu'une personne soit malade est :
P(M) = P(V ∩ M) + P(V ∩ M) = P(V) × PV(M) + P(V) × PV(M) = 0,95×0,15 + 0,05×0,65 = 0,175.
On considère une loi de probabilité P définie sur un univers Ω.
- L'égalité PA(B) = P(B) traduit le fait que la réalisation de A ne modifie pas la probabilité de l'événement B.
- Attention, il ne faut pas confondre événements indépendants et événements incompatibles. Des événements incompatibles ne sont pas indépendants.
- Si A et B sont deux événements indépendants alors les événements A et B sont aussi indépendants.
- Si A et B sont deux événements indépendants alors les événements A et B sont aussi indépendants.
- Lors de la succession de deux épreuves indépendantes, les probabilités de chaque issue ne changent pas.
- On peut assimiler une succession de deux épreuves indépendantes à deux tirages successifs avec remise. En effet, lors de deux tirages successifs avec remise, les résultats du premier tirage n'influent pas ceux obtenus au second tirage.
- Pour représenter une succession de deux épreuves indépendantes, on peut utiliser un arbre pondéré à deux niveaux. Les événements et leurs probabilités restent les mêmes entre le premier niveau et le second niveau de l'arbre.
Une urne contient deux boules vertes et une boule rouge indiscernables au toucher. On tire successivement et avec remise deux boules.
Voici l'arbre pondéré modélisant cette épreuve aléatoire :