En classe de 2nde, on a appris à dénombrer les issues d'un univers, ce qui revient à compter les éléments d'un ensemble.
Pour dénombrer les différentes issues dans des expériences aléatoires plus complexes, on pourra utiliser un tableau.
On considère l'expérience aléatoire qui consiste à lancer deux dés :
dé 2\dé 1 1 2 3 4 5 6 1 (1 ; 1) (2 ; 1) (3 ; 1) (4 ; 1) (5 ; 1) (6 ; 1) 2 (1 ; 2) (2 ; 2) (3 ; 2) (4 ; 2) (5 ; 2) (6 ; 2) 3 (1 ; 3) (2 ; 3) (3 ; 3) (4 ; 3) (5 ; 3) (6 ; 3) 4 (1 ; 4) (2 ; 4) (3 ; 4) (4 ; 4) (5 ; 4) (6 ; 4) 5 (1 ; 5) (2 ; 5) (3 ; 5) (4 ; 5) (5 ; 5) (6 ; 5) 6 (1 ; 6) (2 ; 6) (3 ; 6) (4 ; 6) (5 ; 6) (6 ; 6) Il y a donc 36 issues possibles.
Pour dénombrer les différentes issues dans des expériences aléatoires plus complexes, on pourra aussi utiliser un arbre.
On considère l'expérience aléatoire qui consiste à tirer successivement Trois jetons dans un sac contenant 4 jetons A, B, C et D :
Il y a donc 24 issues possibles, Ω = {ABC ; ABD ; ACB ; ACD ; ...}.
L'inconvénient des arbres, c'est leur taille. Pour remédier à ce problème, on peut utiliser la méthode des cases qui consiste à marquer à chaque étape dans une case le nombre de choix.
Dans notre exemple il y a 3 cases.
On retrouve le résultat \(4\times 3\times 2 =24\)
- E={A ; B ; C} alors card(E)=3.
- E={A ; B ; C} et F={V ; W} alors E∪F={A ; B ; C ; V ; W} et évidemment card(E∪F)=5.
- Si les ensembles ne sont pas disjoints, alors on les découpe pour former une réunion d'ensembles disjoints.
Par exemple :
On découpe en 3 ensembles {les éléments que dans A} ∪ {A∩B} ∪ {les éléments que dans B}.
- Les éléments peuvent être des nombres, des lettres, des cartes, des fruits, en fait n'importe quoi.
- (1;2) et (A;3) sont deux couples.
- (1;2;3) et (A;3;#) sont deux triplets.
- (1;2;3;4;5;6;G) est un 7-uplets.
Notation : E×E×...×E (il y a k fois E)= Ek.
Si E={A;B} et F={1;2;3}.
- E×F={(A;1);(A;2);(A;3);(B;1);(B;2);(B;3)}.
- F×E={(1;A);(2;A);(3;A);(1;B);(2;B);(3;B)}.
- E×E×E={(A;A;A);(B;A;A);(A;B;A);(A;A;B);(A;B;B);(B;A;B);(B;B;A);(B;B;B)}.
- (1;1;1;1;1;1;1) est un 7-uplets de F7.
Si E={A;B} et F={1;2;3}.
- card(E×F)=2×3=6.
- card(E×E×E)=2×2×2=23=8.
- card(F7)=37.
Soit E un ensemble de n éléments et F={0;1}.
Pour dénombrer les parties de E, on remarque que chaque partie A de E peut s'écrire comme un n-uplet composé de 0 et de 1 en respectant la règle suivante si le kième élément de E appartient à A alors la kième valeur du n-uplet sera 1 sinon 0.
Ainsi le nombre des parties de E sera card(Fn)=2n.
Remarque : on peut faire un raisonnement analogue avec un schéma de Bernoulli (cf arbre).
Remarque : L'ensemble vide est toujours une partie de E. Attention à ne pas l'oublier.
- 2!=2
- 4!=24
- 80!>10118
LES ARRANGEMENTS TIENNENT COMPTE DE L'ORDRE.
Soit E={1;2;3;4;5;6}.
- (1;5) est un arrangement de 2 éléments de E et (5;1) est un autre arrangement de 2 éléments de E.
- (1;5;3;2) est un arrangement de 4 éléments de E.
- (1;5;3;1) n'est pas un arrangement de 4 éléments de E, car il y a 2 fois "1".
- Le nombre d'arrangements de 2 éléments d'un ensemble de 11 éléments est 11×10=110.
- Lors de la finale du 100m il y a 8 athlètes au départ, combien y a-t-il de podiums possibles ?
Un podium tient compte de l'ordre d'arrivée, donc le nombre de podiums est le nombre d'arrangements de 3 éléments d'un ensemble de 8 éléments.
soit 8×7×6=336 podiums
LES PERMUTATIONS TIENNENT COMPTE DE L'ORDRE.
Soit E={1;2;3}.
- (1;2;3) est une permutation de E.
- (1;3;2) est une permutation de E.
- (1;3;1) n'est pas une permutation de E, car il y a 2 fois "1".
- Le nombre de permutations d'un ensemble de 3 éléments est 3!=6.
- Lors de la finale du 100m il y a 8 athlètes au départ, combien y a-t-il de classements possibles ?
Un classement est une permutation des 8 athlètes, donc le nombre de classements est 8!
LES COMBINAISONS NE TIENNENT PAS COMPTE DE L'ORDRE.
Soit E={1;2;3;4;5;6}.
- {1;5} est une combinaison de 2 éléments de E et {5;1} est la même combinaison que {1;5}.
- {1;5;3;2} est une combinaison de 4 éléments de E.
- (1;5;3;1) n'est pas une combinaison de 4 éléments de E, car il y a 2 fois "1".
Rappel des propriétés vu avec la loi binomiale.