Avant toute chose, essayez d’écouter 3/4 fois le morceau original, d’en déduire les différentes parties et d’imaginer comment elles sont construites.
C’est bon? Prêt à décoller? Allons-y!
Voici ce à quoi ressemble le morceau une fois importé dans Sonic Visualizer :
Il s’agit d’une manière classique de visualiser un son, en abcisse on a le temps et en ordonnée le volume (plus la bande est épaisse, plus le son est intense). On voit que le morceau dure 3 minutes 27, et qu’il est composé de 5 parties que l’on va appeler ainsi :
bells
funk
solo
funk/solo
outro
C’est un découpage logique, et il pourrait être plus fin (par exemple
la seconde partie funk
est composée en réalité de deux sous-parties,
qui ressortent également sur notre graphe). On va surtout s’intéresser
aux 4 premières parties dans cette série d’articles, et quelque peu
délaisser la 5ème partie.
On va avoir besoin de connaître le tempo du morceau, que l’on
représente généralement en BPM
(beats per minute), cela correspond
au nombre de temps par minute. On peut le récupérer différentes
manières, la plus simple étant probablement d’utiliser un logiciel qui
donne directement sa valeur, par exemple, en important le morceau
dans Audacity et en utilisant le plugin Tempo and Beat Tracker :
On peut aussi le calculer à partir de la partie bells
, qui comprend
4 sons de cloche sur une durée de 15’‘6, si on décide que chaque
coup de cloche correspond à 8 temps, on peut déduire ainsi les BPM:
Pour s’assurer d’avoir la bonne valeur, on va jouer 4 notes espacées de 8 temps dans Sonic Pi avec un tempo de 123 BPM :
use_bpm 123
4.times do
play :C3
sleep 8
end
C’est plutôt expressif et ça se lit ainsi:
BPM
de 123do
et end
(on apelle ça un bloc),C3
, puis attend 8 temps.C’est assez proche de l’original d’un point de vue rythmique (mais pas
au niveau de la sonorité puisque l’on a choisi C3
arbitrairement),
pour s’en assurer, on peut comparer dans Audacity:
En haut on a l’original (on est en stéréo, il y a une bande pour le côté gauche, une pour le côté droit), en bas notre version : ça colle, on peut continuer!